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Trail du Cousson 45km 2500m D+ – 12 octobre 2014

Enfin, j’ai bouclé mon premier trail long…

Alors que d’autres, moins expérimentés, sont déjà « finishers » d’ultras…

Chacun son style ! j’ai toujours privilégié le court, d’autant que les nombreux bobos m’ont souvent contraint à des volumes d’entraînement allégés.

Cette année, après de nombreuses satisfactions sur trail court et ayant été plutôt épargné par les pépins physiques, il était temps de s’y mettre.

Et puis, les terres noires et la barre des Dourbes me tentaient depuis pas mal de temps déjà.

Trail Cousson 2014

Une semaine après le Gapencimes, la récupération est loin d’être optimale, et c’est une raison supplémentaire d’aborder humblement cette distance inédite pour moi…

Sur l’aire de départ, je retrouve Fred et son acolyte Jeff, les personnages centraux du magnifique blog de Fred.

Je suis très content de les trouver là, car en plus de l’aspect amical, je sais qu’ils vont me lancer sur de bonnes bases.

 

A 9h, c’est parti pour un grosse virée dans les montagnes Dignoises !

Comme lors de mes jeunes années, je me suis calé dans la masse du peloton, sans m’occuper de ce qui se passe devant.

On discute tranquillement avec Fred et Jeff, rien à voir avec une épreuve de vitesse.

Un embouteillage sur une passerelle : pas de problème, j’ai le temps…

 

Au bout de 2 kilomètres d’échauffement, la pente s’élève et je double des coureurs par grappes. Inutile d’être démesurément lent, mais il ne faut pas s’enflammer non plus.

Un coup d’œil derrière et je vois Fred à quelques mètres : tout va bien.

Un petit passage dans des terres noires et on attaque un long single dans en sous-bois au profil relativement doux.

Un petit groupe se forme, à la queue leu leu.

C’est plaisant de courir en souplesse, sur un rythme d’entraînement, dans un cadre si agréable.

Un passage un peu escarpé dans un vallon offre un peu de diversité à notre progression.

Quelques gouttes de pluie nous rappellent que les prévisions météo ne sont pas très bonnes pour ce dimanche. Pour l’instant ça va, le ciel est couvert, mais la visibilité sur les sommets est bonne.

Premier ravito au 9ème kilomètre en contrebas du hameau des Dourbes: je prends quelques minis sandwiches au jambon, seule présence de salé repérée… On m’annonce 38ème : ouais, pourquoi pas ?

DOURBES 4

Une petite portion de bitume, le temps d’admirer la barre des Dourbes, en contre plongée.

C’est parti pour la première grosse ascension de la journée. Beaucoup de changements de pente, ce qui évite la monotonie.

Je marche sur 90 % de la montée, et je suis impressionné par ceux qui courent, vu les pourcentages… et les efforts à venir.

J’ai déjà mal aux jambes, ce qui m’inquiète un peu car on n’est qu’au quart de la distance…

Lorsque je débouche sur la crête (Pas de Labaud), le vent est fort et quelques gouttes de pluie gênent la vision. Je prends le temps d’enfiler un coupe-vent et de récupérer un bidon plein dans mon sac.

Cette petite pause est plutôt bénéfique pour affronter le passage sur la barre des Dourbes, délicat, entre les dalles humides et donc glissantes, les buisson de buis qui griffent les guiboles, le vent froid et la bruine. J’arrive quand même à apprécier la vue de chaque côté, étant surpris par la finesse de cette barre, que j’imaginais plus en plateau.

Cousson 2014

Au Pas de Tartonne, avant d’amorcer la descente, j’encourage les bénévoles, qui doivent vraiment se les cailler.

Après un passage délicat, la parcours emprunte un monotrace en faux plat descendant, au pied de la barre, avec de nombreux arbres en travers (ça sent le parcours de repli, tout ça…). Cette portion est pourtant très agréable, car on est à l’abri du vent, et la pente est idéale pour se refaire la cerise. J’ai le moral et je plaisante à l’occasion.

Un peu plus loin, ça descend franchement et il faut modérer son allure pour ne pas se fracasser les muscles.

Un retour vallonné vers le hameau des Dourbes, où j’ai un petit coup de moins bien alors que je passe devant le panneau 20km.

Remplissage des gourde au 2ème ravito avant un joli secteur de terres noires puis un single dans une ambiance provençale (Tout ceci n’est pas sans me rappeler mes collines Chateauviardes)

Trail Cousson 2014 2

Je dépasse plusieurs coureurs, preuve que mon rythme est bon, même si les jambes deviennent lourdes… Je cours encore sur les faux-plats, mais je marche dès que ça monte franchement.

Le panneau 25km me laisse dubitatif, et j’essaye d’oublier qu’il reste 20 bornes…

Un superbe passage dans une ravine boueuse, puis je trouve un compagnon de route jusqu’au pied de l’ascension du Cousson : ça fait du bien d’échanger quelques phrases.

C’est parti pour la deuxième grosse ascension ! Je suis maintenant sur des terrains connus.

Je décide d’effectuer cette montée tranquillement sans forcer. Le but c’est de rentrer, il n’y aura pas de résultat au bout ! Sur la montée, je vais encore marcher à 90 %. Sur le faux-plat descendant intermédiaire, je vais courir et puis voilà.

Je ne regarde pas le panneau 30km, qui semble être là juste pour me narguer.

Je rattrape régulièrement des concurrents du parcours 30km, dont beaucoup de concurrentes, dont certaines que je dépasse à regret.

Le dernier raidillon me paraît moins violent que les autres fois : normal, je le prends tranquillou en mangeant un morceau de pain, avec lequel je manque de m’étouffer..

Trail Cousson 2014 3

Ça y’est, me voici sur la crête du Cousson, avec un fort vent mais sans pluie cette fois (toute menace semble écartée de ce côté là)

Il ne reste plus qu’à redescendre dans la vallée. Les jambes sont désormais raides comme des piquets et le début de la descente, excessivement pentue, est un supplice.

Quand la pente s’adoucit, les jambes ont du mal à répondre et je me traîne lamentablement.

Peu à peu, la foulée se fait un peu plus fluide et j’ai l’agréable surprise de retrouver de la vélocité sur le bas, et d’arriver à bien négocier les passages hypers délicats, très raides et glissants.

Je termine finalement pas si mal en 5h52’ d’effort, fier d’avoir enfin parcouru cette distance.

Fred et Jeff arrivent peu après, et nous pourrons profiter ensemble du buffet campagnard.

 

Une première expérience qui me donne l’envie d’en connaître d’autres, et qui sera aussi sans doute très enrichissante pour la gestion de courses plus courtes.

A noter la présence de nombreux bénévoles tout le long de ce superbe parcours.

Catégories :Course à pied
  1. 28 octobre 2014 à 23:58

    Encore bravo Thierry pour cette belle première longue distance que tu as géré de la plus belle des façons. En plus tout ça une semaine après Gapen’Cimes, respect !
    J’ai pris beaucoup de plaisir sur ce parcours et j’ai adoré les paysages Dignois que je connaissais peu. Comme toujours j’ai apprécié de partager un peu de temps en ta compagnie. J’ai en plus l’agréable surprise de lire ton CR 😉
    Du coup ça m’oblige presque à rédiger le mien, si mon boulot veut bien me laisser un peu d’énergie pour m’y consacrer.
    A très bientôt pour de nouvelles aventures… Que je te souhaite de plus en plus longues 😉

  2. 30 octobre 2014 à 23:35

    Salut Fred et Merci. Un premier longue distance, ça méritait bien un petit récit 😉
    Au plaisir de te retrouver sur les sentiers

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